Faru est au pied du Cap Figari et ce soir avec marc nous tirons les
premiers bilans... Plus que deux semaines de nav seulement ... Faru
marc et moi c'est pour l'instant plus de 650 milles , 32 Caps , une
traversée Continent-corse , une trentaine de boites de converses
minimum, quelques kilos de pâtes, une 100ene de bleus, des heures de
nav, une bonne vingtaine de mouillages, des centaines de photos, une
50ene de francs fous rires et des paysages à couper le souffle ! Nous
voici donc tranquillement sur la route du retour mais, qui sera encore
bien nouvelle pour nous puisque nous terminerons notre tour par la
côte Est de la corse, l'île d'elbe la cote d'azur et agde... Si la
météo le permet et si Dieu (n'importe lequel) le veut !
Les Elements m'ont offert hier une journée difficile, la plus
difficile depuis le début ! Non pas à cause de douleurs ou de
problèmes de navigation mais à cause d'une multitude de petites
choses qui mises bout à bout ont rendu la journée longue et pénible ... Ça
commence bêtement dans la nuit par un grincement strident qui me prive
de sommeil (1h sur le pont à écouter le bruit comme un chien
reniflerait une piste) puis le matin 6h , la petite brise matinale de 6
nœuds nous donne envie d'envoyer le spi sur le lever du soleil, c'est
le moment que choisit le vent pour nous envoyer une rafale qui couche
le bateau, jusque la "classique" mais c'est sans compter sur la bouteille
d'huile alimentaire de 1litre qui en a profité pour se répandre
largement sur les parquets ... 3 heures la tête dans la cale à frotter
les parquets. Le temps grossisant renvoi régulièrement de l'huile et
m'oblige à renouveller la tache (sympa le jeu de mot)... Après avoir
copieusement insulté les événements et voyant que ça n'a rien
arrangé je prends cela comme une fatalité . La fatigue aidant je
brosse alors les fonds pendant 2 heures sans réfléchir ,
mécaniquement. Je remonte sur le pont toujours à jeun (oui on avait
décidé de déjeuner en mer). On en profite pour déjeuner et le temps
fraichi: force 4 de face bien établi avec mer courte,
vous savez ce genre de petites vaguelettes peu puissantes qui
profitent du passage de Faru pour déferler et la vitesse du bateau
aidant , nous mouiller , ça ressemble à un abus de pouvoir !
Bref passage du Cap Monte santu qui nous aura décidément donné du
fil à retorde dans un sens comme dans l'autre ! Souvenez vous c'est ce
Cap qui est en fait une falaise et, qui est sur la côte Nord qu'un
immense mur ! Sur les conseils d'un skipper professionel italien (d'un
grand soleil 46") spécialiste de la Sardaigne rencontré à Cagliari
nous longeons les côtes que nous avions évitées à l'aller ! Et j'ai
découvert le plus beau paysage rocheux que j'ai pu voir : c'est
inimaginable , indescriptible ... Je peux essayer de vous le décrire
quand même mais ça ne reflétera pas la réalité . Des grandes
falaises de calcaires blanches et pelées blanchies par la
luminosité ! Parfois la falaise avant de plonger dans la mer offre
une petite plage de quelques mètres de large pour une quinzaine de
metres de long maximum... On n'y accède bien sur qu'en bateau! Sinon
on peut longer la falaise et s'approchant extrêmement près (une 20ene
de mètres) Pour parfaire le tableau la falaise offre à un moment un
petit promontoir rocheux , en s'approchant avec marc on remarque du
mouvement et à la jumelle on voit ... Un petit troupeau de chèvres (ou
cabris?) incroyable nature et incroyable sensation d'être la ,sur l'eau,
avec son bateau face à des mini chamois comme au sommet d'une
montagne ... Je vous le disais , indescriptible ! (j'ai des photos
mais la qualité n'est pas très bonne peut être que ,sur l'ordinateur on
verra un peu mieux les chèvres .il faudra que je les pointe par des
flèches en rentrant)! Une chance inouïe! La suite commence a être
classique , on progresse jusqu'à ce que la mer nous empêche de
passer , on se met alors en fuite jusqu'à trouver un mouillage
généralement non répertorié et pour 1 seul voilier (nos
préfèrés!) il faut souvent que Marc se poste à l'avant pour repérer
les écueuils immergés fréquents surtout aux abords des Caps (c'est
souvent la que l'on ne passe plus). Ça donne lieu à quelques sueurs
mais on est bien rodés ! Marc a l'avant ne dit rien j'annonce les
profondeurs tous les 50cm ! Lorsque ça craint marc indique une
direction à prendre et joins, le geste à la parole ! En général ça
donne : " tribord.... TRIBORD.... Putain tom TRRRIIBBORRD" et le
profondimetre dans le même temps passe généralement de 4 metres a 1
mètre ... Mais faru va tres lentement dans ce genre de situation 1 ou
2 nœuds et un coup de moteur en arrière nous stop
Net !
Aujourd'hui journée parfaite mer plate comme un lac vent 10/15 noeuds
très régulier un régal ! On a optimisé le bateau à mort et marc a
fait du rappel allongé dans le hamac (grosse sensation auprès des
plaisancier(e)s italien(ne)s)!
Voilà merci de nous suivre !
Envoyé de mon iPhone
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